Morgane Février est une de ces entrepreneures qui te donnent de l’énergie quand tu la rencontres. A plusieurs occasions, nous avions collaboré ensemble et j’ai eu l’honneur d’être conférencier au Web Entrepreneur Day, qu’elle a cofondé.
Elle est aussi l’auteure du Podcast de l’Entrepreneur (à ne pas manquer !)
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Retranscription de l’interview
[INTRODUCTION]
[00:14:13] Ling-en : Bonjour à tous ! Je suis aujourd’hui en face de Morgane Février qui est coach, consultante et qui accompagne les entrepreneurs à développer leur business sur le web et partout ailleurs dans toutes les rues du monde. Donc Morgane, je vais te demander de te présenter. Puis, on a hâte de découvrir un peu plus ton histoire et moi-même, je la connais, mais que partiellement. Vraiment, on est curieux de connaître ton histoire
[00:14:44] Morgane Février : Donc j’enchaîne avec qui je suis plus le parcours en lien directe quoi ? Je vais parler pendant une demi-heure, tu le sais ça !
[00:14:51] LH: Oui, mais dès qu’il y a des trucs qui m’intéressent, je poserais des questions.
[00:14:57] MF : Écoutes, voilà, moi, je m’appelle Morgane Février. Je suis comme tu l’as dit Coach, Consultante et Formatrice pour les entrepreneurs. Je n’ai pas fait ça toute ma vie. Ça fait en fait 5 ans que je suis entrepreneur. Avant ça, j’ai fait 10 ans de salariat dans la digitale pour une société qui était en actionnariat à Lagardère. Donc, je suis tombée dans le web et le mobile quand j’étais petite. J’ai fait mon premier site web, genre en 1998.
[00:15:28] LH : Ouaou ! ???? ordinateur …
[00:15:29] MF : Oui, c’est ça ! Quand j’avais 16 ans, donc, c’était en 1997. Même en 96, donc, il y a 15 ans. Je me vieillie ! Bref, ne calculez pas parce que je suis hyper jeune, j’ai 25 ans.
[00:15:50] LH : En tout cas, tu as vraiment le caractère de quelqu’un de très jeune.
[00:15:53] MF : En fait, si j’avais dit à mes parents, il faut qu’on ait un ordinateur parce que ça c’est l’avenir. Et, après, on va tous communiquer avec l’ordinateur sur des trucs magiques. Enfin, j’étais vraiment dans ce mode-là.
[00:16:05] LH : Ils t’ont répondu quoi ?
[00:16:06] MF : Ils m’ont répondu, c’est trop cher.
[00:16:10] LH : Les gens ne se rendent pas compte, mais c’était vraiment cher.
[00:16:12] MF : C’était vraiment très cher. C’était, je crois dans les 10 000 francs à l’époque.
[00:16:15] LH : 10000 francs, c’était deux mois de salaire de SMIG quoi !
[00:16:19] MF : Ouais ouais, mais vraiment ! Moi, je ne viens pas d’une famille super aisée. Donc, tu vois ! En fait, ce que j’ai fait, c’est que j’ai fait un deal avec mon père et j’ai cassé mon livret A. Tous les sous depuis que t’es gamin, tes anniversaires et tous. Mes parents, ils étaient très livret A, caisse d’épargne et tout. Donc, en fait, j’avais un peu de sous là-dessus. Je devais avoir peut-être à l’époque environ 5 000 ou 6 000 francs. Mon père a rajouté la différence. En fait, j’ai pété ma tirelire pour avoir l’ordi et j’ai commencé, voilà, à regarder. Tout était en anglais, mais bref, moi, je n’étais pas forcément super bonne en anglais à 15 ans. Tu vois donc ! J’ai appris quoi. Mais je sais que ce truc, c’est le mien.
[00:17:02] LH : Trop fort !
[00:17:03] MF : Après, je suis entrée dans cette boîte-là. J’ai fait 10 ans de salariat. J’ai connu aussi le début du mobile.
[00:17:12] LH : Je peux te demander, tu as arrêté tes études assez tôt alors ?
[00:17:14] MF : J’ai arrêté mes études assez tôt ! J’ai fait psycho. En fait, je me suis enfui de la fac de psycho. Déjà, je n’ai jamais été une personnalité apte à… Comment se passe et comment se présente le système éducatif actuel. Du coup, en fait, je me suis dit, j’avais de super rêves de fac. Je me suis dit, la fac va tout changer, je vais étudier ce que j’aime. Je sens que le psycho, c’est un truc qui m’intéressait à fond et tout. En fait, non, ça n’a pas vraiment changé les choses. Et j’ai claqué la maison du truc avant d’avoir mon diplôme en fait. Je me suis barrée, je suis montée avec mon sac à dos à Paris sans connaître personne.
[00:18:02] LH : Parce que tu es originaire de ?
[00:18:04] MF : En fait, je suis de Toulon moi.
[00:18:05] LH : Toulon ! Ah oui, super.
[00:18:06] MF : Voilà, j’ai fait mes études à Nice à la fac de ..
[00:18:08] LH : Pourquoi tu es venue à Paris ?
[00:18:09] MF : Je suis venue à Paris parce que j’ai rencontré un garçon sur internet
[00:18:15] LH : Mince, je n’aurais pas dû te demander ça !
[00:18:17] MF : Attends, j’étais précurseur aussi là-dessus !
[00:18:19] LH : Ah oui, Caramail ?
[00:18:20] MF : Je ne sais même pas … Non, ce n’est pas Yahoo.
[00:18:25] LH : Ah, Messenger. Moi, j’utilisais Carameil.
[00:18:29] MF : Je ne sais plus ! Mais en tout cas, c’était très longtemps. Ça fait presque 20 ans quoi !
[00:18:35] LH : Ah oui ! Ben, pour moi aussi.
[00:18:39] MF : Donc voilà ! J’ai trouvé de petits boulots. Je suis montée petit à petit dans cette boîte et en gros, j’ai fini directrice, business et développement international sur une belle structure. On avait des antennes à Paris, Allemagne, New-York, San Diego. Enfin, j’avais un bon post
[00:19:04] LH : Et c’était quoi ton rôle dans cette boîte ?
[00:19:06] MF : Le rôle, c’était le business. En fait, j’avais à la fois la partie produit / Marketing et à la fois la partie relation client. Par exemple, j’ai des clients comme TF1, M6. Dans les médias quoi ! Et avec, un excellent salaire et une confiance totale de tout le monde. Et une des seules nanas dans la boîte à être montée si haut. En plus avec mes deux enfants. Parce que j’ai eu mes enfants jeune aussi. J’ai passé la trentaine et je me suis dit : “ok, les enfants commencent à être un peu plus grand. Où est-ce que je suis dans 10 ans ? “
[00:19:51] LH : C’était en combien d’année ça ?
[00:19:51] MF : Ça fait 5 ans que je suis entrepreneur.
[00:19:55] LH : Du coup, du jour au lendemain ?
[00:19:57] MF : En fait, je suis allé voir mon patron et je luis ai dit je vais partir pour créer ma boîte. Il m’a dit : “tu fais chier”. il n’avait pas envie que je m’en aille. Mais comme il sait que je suis une tête de mûle, et que je lui aurais fait la misère s’il m’aurait gardé, donc il a été ok pour qu’on fasse en fait un congé création d’entreprise.
[00:20:20] LH : Raconte nous un petit peu. J’en ai entendu parlé souvent mais
[00:20:22] MF : Alors le congé création d’entreprise, qu’est ce que ça vous donne ? D’abord, il faut un certains nombre d’années d’ancienneté. Bon, je veux pas dire des bétises, mais je me demande si ce n’est pas au moins 5 ans d’ancienneté. Un truc comme ça !
[00:20:35] LH : Bon, vous chercherez !
[00:20:37] MF : Il faut quelque années d’ancienneté. Vous ne pouvez pas faire ça du jour au lendemain. Genre, vous arrivez et vous posez votre projet congé de création d’entreprise. Ce n’est pas possible ! Il faut un certain nombre d’année d’ancienneté, il faut que ton patron soit d’accord. Il peut très bien te refuser. Quand tu fais ça, en fait ce que ça donne ; le mauvais côté c’est que ça dure un an. Pendant un an, tu n’as rien. Tu n’as pas droit au chômage, tu n’as plus de salaire, tu es sans solde. Tu n’as rien pendant un an. Le bon côté, c’est qu’au bout d’un an, si j’amais tu vois que ton entreprise n’a pas marché et que tu regrette, et bien voilà, tu peux retrouver ton poste avec un salaire équivalent comme si tu revenais d’un congé maternité. Donc en fait, si tu veux, au lieu d’arrivé en mode ; je claque la porte, je fais une rupture là tout de suite, puis je me débrouille, j’avais gardé une espèce de ?????? Il faut tenir en fait un an,
[00:21:41] LH : Tu nous as dis avant que tu gagnais beaucoup d’argent.
[00:28:18] MF : J’avais gagné un petit peu mais en même temps, quand tu as une famille aussi, tu n’es pas toute seule. Tu dépense plus.
[00:21:47] LH : Mais du coup, l’entreprise est obligée de te reprendre ?
[00:21:50] MF : Oui, elle est obligée de te reprendre sinon ça ne sert à rien, autant faire une rupture conventionnel directe et tu touche ton chômage. Parce que j’aurais pu aussi faire ça. Mais si tu veux, je ne suis pas partie parce que j’aimais pas cette boîte ou parce que j’aimais pas mon travail. Je suis partie parce que je voulais … En fait, c’est comme si je gérais ma mini boite. Moi dans mon esprit de salarié, de toute façon, j’avais toujours été en mode, en fait j’avais jamais été en mode salarié.
[00:22:20] LH : ….. entreprenariat !
[00:22:23] MF : Et puis, je m’étais mes tripes. Voilà, c’est comme si c’était ma boite. J’en aurais pris autant soin comme si c’était ma boite.
[00:22:32] LH : Mais ça ne t’as pas fait peur alors de te lancer sans salaire ?
[00:22:32] MF : Mais oui ! Du coup, en fait, j’avais un petit peu d’argent de côté. Voilà, j’ai bien calculé. Au pire du pire, qu’est ce qui peut m’arriver ? Je gagne 0 euro cette année là. Est-ce que je peux survivre ? Oui. Bon, allons-y ! Au pire du pire, si je vois que je me suis trompée, que ça ne se fait pas machin, je retrouve mon job et puis voilà.
[00:22:58] LH : Génial, OK! Don là, tu te lances dans quelle activité alors ?
[00:23:00] MF : Alors là, c’est que je fais en premier c’est que je crée une société d’assistant personnel pour les cadres et les entrepreneurs qui se passait directement sur ton téléphone. Donc, c’est il y a 5 ans. Avec, en fait, un principe de message parce que moi j’aimais pas appeler les gens. Le principe était de démocratiser la conciergerie qui était super cher pour les high level genre si tu payais 800 euros / mois, tu avais tout. Moi, c’était genre 35 euros par mois. Demande illimitée. Et je répondais à des demandes divers et variée. ça pouvait être ou est-ce que je peux aller en vacance, j’aidais les comptes Amazon des gens, réserver leur billet de train, leur hôtel, organiser leur voyage, trouver un plombier le matin quand tu te lèves et que tu as une fuite d’eau et tu ne sais pas quoi faire. Organiser leur Week-End aussi, parce que moi, quand j’étais cadre aussi, tu passes toute ta semaine à courire. Et arrive le Week-End, et les enfants te disent qu’est-ce qu’on fait maman, on va où ? Et là tu fais, je ne sais.
[00:24:07] LH : Du coup, comment tu as eu cette ????? tu l’as eu avant, quelque mois, quelque semaine avant cette discussion avec ton patron ?
[00:24:15] MF : Oui oui oui !
[00:24:17] LH : Comment t’es venue cette idée ?
[00:24:19] MF : En fait, je me suis dis, là, à l’heure actuelle, quel serait mon besoin en tant que cadre parce que c’est des gens que je connaissais bien. Je connais très bien ce cible là. Du coup, quel serait mon besoin immédiat ? Quels sont les services ou le produit ou je dirais ouaou ? C’est ça qu’il me faut parce que j’en ai trop besoin dans ma vie.
[00:24:45] LH : Toi, tu as eu carrément payé la différence ???? euros.
[00:24:47] MF : En fait, ce qui a eu c’est que j’ai eu un succès mitigé c’est à dire que j’avais des entrepreneurs et des cadres qui comprenaient ce que je faisais et d’autres non. Alors je m’explique. En France, le service est quelque chose qui est pour beaucoup de gens normal et gratuit. Tu as une partie de la population qui ne comprenait pas pourquoi je faisais payer ce service. C’est vraiment ça le truc.
[00:25:19] LH : Parce qu’acheter un IPhone à 900 euros, ça ne pose pas un problème, mais qu’il y a un humain qui passe du temps à trouver tes réponses …
[00:25:27] MF : Oui, c’est ça ! En fait, les gens qui m’ont suivi, mes clients, étaient à 100% en culture anglosaxone. C’était super marquant, c’est à dire, ils avaient compris que le service pouvait être payant.
[00:25:51] LH : Ils avaient compris que le service était payant.
[00:25:53] MF : Oui et en fait, ils avaient compris la philosophie du truc.
[00:25:56] LH : ça ce sont tes clients ?
[00:25:57] MF : Mes clients.
[00:25:59] LH : Et tu as ceux qui ne comprenaient pas ?
[00:26:01] MF : Ceux qui ne comprenaient pas, j’arrivais pas à les catcher. Alors, je n’ai peut être pas le bon, le beau message market et tout tu vois. mais je n’arrivais pas à leur faire comprendre. Par contre, 100% des gens qui sont devenus mes clients avaient une mentalité angloxasone. D’ailleurs, c’était à chaque fois, ouais, géniale. Enfin, ça arrive en France. Donc, c’était ultra ultra ciblé.
[00:26:21] LH : Tu ne t’attendais pas à ça ? tu pensais que tous les gens qui auraient un peu d’argent vont dire, oui, c’est super.
[00:26:28] MF : Oui ! Exactement.
[00:26:29] LH : Puisque ça fait économiser du temps, de l’argent et c’est un luxe quoi.
[00:26:34] MF : Donc, en fait, j’ai eu quand même à la fin, une quarantaine de client quand même. Pour le chiffre d’affaire, tu multiplies.
[00:26:43] LH : Donc, c’était toi qui étais derrière ?
[00:26:45] MF : C’était moi qui était derrière. Mon but après était de sceller en prenant des gens et en montant des équipes.
[00:26:54] LH : OK ! Donc, tu as mis combien de temps avant d’avoir ces 40 clients et dépassé plus de 1000 euros de chiffre d’affaire par mois ?
[00:27:01] MF : J’ai mis, peut être, 3 à 4 mois.
[00:27:07] LH : Ouais, c’est pas mal ! Tu les as contacté comment ces dirigeants ?
[00:27:10] MF : Je faisais de la promo add word, Facebook déjà il y a 5 ans.
[00:27:18] LH : Super ! Alors après, qu’est ce qui s’est passé à l’issus, au bout d’un an ?
[00:27:23] MF : Alors, ce qui c’est passé ? On revient un tout petit peu en arrière. Quand je monte la boite, je me suis dis : “OK, moi j’étais super entourée parce que j’étais manager aussi. de un, j’étais morose de rester toute seule chez moi, et de deux, n’oublis pas que j’ai deux enfants qui sont là très souvent. Parce que les horaires de cours, ce n’est pas 8h à 19h, c’est beaucoup plus light que ça. Et donc, je me suis retrouvée à me dire : « Il ne faut pas que je reste à la maison ». Ce n’est pas un problème que je n’arrive pas à passer de la maison. Je ne veux pas être isolée et enfermée. Surtout que moi, je suis quelqu’un qui peut rester 6 mois sur une île déserte, du moment que j’ai mon ordinateur, il n’y a pas de souci. Il faut vraiment que je me pousse à aller vers les gens, je suis quelqu’un de très introvertie. Et le fait qu’il y a des enfants, no way quoi ! Alors je suis allé en pépinière, dans un coworking.
[00:28:24] LH : Donc c’est un espace où des entrepreneurs prennent place pour travailler, sans forcément interagir, mais collaborent ensemble de manière informelle.
[00:28:47] MF : Je suis allé là-bas dès les premiers jours de la création d’entreprise. Et je commençais à faire mon service wishes. Les autres entrepreneurs commençaient à me parler et à me demander : « C’est bien ce que tu fais ? Comment tu fais ? etc », « est-ce que tu sais faire des sites web ? Oui » « est-ce que tu sais t’occuper des réseaux sociaux ? Oui » « est-ce que tu sais faire du SEO ? Oui » « est-ce que tu sais faire de la gestion adword ? oui ». Et donc, j’ai commencé à avoir pleins de missions de consulting, qui m’ont été demandées par les gens autour de moi parce qu’ils voyaient comment je travaillais. Je me suis retrouvée à 80% de chiffre d’affaire sur le consulting pour 20% de mon temps et 80% de mon temps pour 20% de mon chiffre d’affaire pour mon assistance. J’ai fermé mon assistance et j’ai continué le consulting. Après on m’a demandé : « est-ce que tu sais faire de la formation ? oui » : formation webmarketing, formation mobile et tout. Alors j’ai commencé à faire des formations. Après, on m’a demandé : « est-ce que tu sais faire du coaching ? ». J’ai dit, normalement oui. J’ai commencé à le faire et puis j’ai eu le syndrome de l’imposteur en me demandant « est-ce que c’est vraiment bien ce que je fais ? ». J’avais de bons résultats mais j’avais vraiment envie de faire un truc bien. Donc je suis retourné « à l’école » pour passer la certification en neuroscience appliquée sur le coaching à l’institut des neurosciences appliquées. Puis je suis devenue consultante, coach et formatrice pour les entrepreneurs puisque ce sont vraiment ces gens-là qui m’intéressent : les entrepreneurs, dirigeants et managers.
[00:30:33] LH : Tu as fait une certification sur la neuroscience, et ça rejoint la psychologie. Donc ça montre bien que tu as de l’intérêt dès le départ. Puisqu’il y quelques étudiants qui vont nous regarder, c’est quoi la différence entre les deux ?
[00:31:11] MF : Pour moi, je ne vois pas et c’est vraiment un cas très personnel. Dans ma tête, les diplômes n’ont vraiment jamais compté. Et je ne suis pas non plus carriériste. Quand j’ai fait psycho, ce n’étais pas pour me dire « j’ai un diplôme de psycho, c’était pour apprendre. Et la façon dont ils nous apprenaient ne me convenait pas donc je me suis barrée. J’ai toujours été intéressée par l’être humain, par la communication, par le fonctionnement du cerveau : pourquoi tu as telles réactions ? Pourquoi tu as telles aptitudes ? Est-ce que tu as des compétences innées ? Voilà comment ça se passe, il y a pleins de choses qui sont chimiques en vrai. Je ne l’ai pas fait pour avoir un diplôme, je l’ai fait pour moi-même. Pour avoir un tampon de validation que ce que je faisais était bien et pour apprendre de nouvelles choses.
[00:32:16] LH : Là tu parles de la certification ? Mais pourquoi tu n’as pas continué quand tu faisais de la psycho ?
[00:32:20] MF : Parce que ça n’allait pas du tout. Moi, j’ai des problèmes de dyslexie. Quand je suis arrivée le premier jour dans l’amphi, on nous a dit une phrase du genre : « vous êtes X millier en première année, en deuxième année vous serez 500; en troisième année, vous serez 50 et en quatrième année vous serez 5. Sachez que vous allez faire partie de l’élite et qu’aucune personne souffrant de dyslexie ou autre dysfonctionnement du cerveau ne peut être présent dans cette salle parce qu’elles ne peuvent pas faire d’études supérieures. Déjà, ça m’a calmée. Tu te dis merde, mais ok. Après, ils ont bien vu que je ne fonctionnais pas comme les autres. Donc j’étais bannie sur des travaux pratiques, que je ne pouvais pas faire. Et il y avait des trucs un peu louche, je ne sais pas si quelqu’un de l’éducation nationale entrera là-dedans : j’étais à Nice, il y avait des Italiens qui étaient là, qui ne parlaient pas un mot de français, mais avaient 18 aux partiels parce qu’il y avait des quotas à respecter pour les étrangers. Moi, je ne supporte pas l’injustice, je ne supporte pas le foutage de gueule. J’avais aussi des difficultés graves à cause de ma dyslexie : quand t’es en amphi et que tu fais de la biologie, tu n’as aucun support visuel. A l’époque, tu avais la prof devant le tableau noir qui parlais avec plusieurs mots de plus de 17 syllabes, tu ne comprends pas les mots et tu n’arrives pas à les écrire. C’était tout simplement impossible pour moi. Je ne pouvais pas du tout suivre ces cours. Je ne pouvais pas apprendre en vrai.
[00:34:57] LH : Heureusement qu’il y a le web. J’ai envie de dire : ton histoire est la mienne aussi. Il y a 20 ou 30 ans, on aurait été dans une certaine galère. Si je pense à mon cas, mes parents seraient restés en Chine, ils ne seraient pas venus, j’aurais labouré la terre. Et je ne pense pas que ce soit le domaine où j’aurai été meilleur. Aujourd’hui, on a la technologie. Toi, à distance, tu peux être concierge pour pleins de gens, tu as pu développer des compétences web, ça a rejoint tes propres compétences et ce que tu aimais. Et donc tu as pu développer un business. Qu’est-ce que ça a donné après : tu as commencé à avoir quelques clients dans le consulting, tu t’es formée, tu es devenue coach. Qu’est-ce qui te passionnais dans tout ça ? J’ai quand même l’impression que tu es surtout dans l’aide ?
[00:35:50] MF : Ce qui me passionne vraiment, c’est : un la technologie et, deux l’humain. C’est des choses qui peuvent paraitre complètement à l’opposé, mais qui se relient. Et oui, j’adore aider les autres, j’adore rendre service, j’adore faire évoluer les gens.
[00:36:18] LH : Est-ce que, d’une certaine manière, quand tu aides les gens, quand tu les encourages, tu te dis : « j’aurais tellement aimé que quelqu’un fasse ça pour moi, j’ai envie d’aider ceux qui sont en galère parce que, moi-même, j’ai peut-être manqué un peu de ça. »
[00:36:41] MF : Je pense que ma première motivation, ce n’est même pas ça. Ça va paraitre bateau et bisounours mais c’est surtout de rendre les gens heureux. Quand tu fais du coaching : tu prends une personne pendant par exemple 3 mois pour une problématique, une atteinte d’objectif,… Tu la vois au début, tu la vois à la fin, et tu constates que ce n’est plus la même personne. Elle a changé physiquement, il s’est passé un truc. Et de voir cette personne réussir, ça me procure une immense joie. C’est comme ce que je disais sur les retours du web. Ce qui me procure le plus de joie, c’est au-delà de la journée, c’est tous les retours derrière et tous les gens qui disent « ça y est, je suis passé à l’action, j’ai réussi à faire ça,… ». Et ça, c’est une vraie reconnaissance.
[00:37:41] LH : Et ça vient d’où ? De ton enfance ? Ça a toujours été comme ça ou c’est quelque chose qui est venu avec le temps ? Je pose ces questions pour que les gens comprennent bien. Une citation de Zig Ziglar que je paraphrase dit : « Pour obtenir tout ce que tu veux dans la vie, il faut que tu aides les gens à obtenir tous ce qu’eux, ils veulent ». Et j’ai l’impression que c’est un peu ça : plus tu aides les gens, plus tu leur rends service, plus tu réussis. Il y a une proportionnalité qui s’installe et que les gens comprennent ça. Souvent, on est là, on pense à ses propres besoins à court terme. Mais toi, dans ton business, t’as toujours été dans le service. La conciergerie, dans 98 % de la population, ça saoulerait les gens de faire ça. Donc T’as toujours été dans l’aide, en quoi cette générosité t’as aidé dans ton business ?
[00:38:43] MF : Je prends vraiment soin de mes clients : s’ils veulent que j’atteigne un certain niveau, je veux leur donner le niveau supérieur. Imaginons que j’ai un contrat où je dois donner 100 %, moi, je vais atteindre 200% pour le même prix.
[00:39:20] LH : tu n’exagères pas quand tu dis 200 % ? Je ne te provoque pas, c’est juste que moi-même, je réfléchis à ça. Il y aussi un pragmatisme, si tu donnes 200 % à cette personne, c’est de l’effort que tu as en mois pour un autre client.
[00:39:39] MF : Oui, c’est de l’effort, mais c’est un client qui va être récurrent parce qu’il va tellement être content de ce que j’ai fait qu’il va me redemander. Et il va aussi me recommander.
[00:39:55] LH : Toi, quand tu donnes 200 %, tu factures 100%. Mais certains débutants peuvent faire l’erreur de donner 100 %, mais facturent 60%. Tu vois, ils réfléchissent un peu à l’envers.
[00:40:16] MF : Je comprends tout à fait ta question et je vais t’expliquer comment ça s’est passé la première fois que j’ai voulu facturer. Je suis quelqu’un qui travaille vite et bien. Par exemple pour une création de site web basique, moi, je peux le faire en 1 semaine. Si je dis au client que je le fais en 1 semaine pour 3 000€, il ne va jamais le vouloir. Donc moi lors de mon premier contrat, je leur aurai dit que le site valait 500€ puisque je le termine en une semaine. Je me suis dit, c’est un bon prix. Mais le client, il n’aura pas confiance si je lui dis que je terminerai son site en 1 semaine pour 500€. Même si je sais que je termine le site en 1 semaine, je dis au client que le site sera fait dans 1 mois et c’est 3 000€.
[00:42:17] LH : La première fois que tu as travaillé, t’as vraiment eu ce genre de contrat ? Comment s’est passé ton premier contrat de site web ?
[00:42:22] MF : Je t’ai donné un exemple au hasard. J’avais une mission SEO pour refaire plusieurs sites et j’avais demandé 800€ par site. Je leur avais dit le vrai temps que je mettais pour le faire et les personnes ne m’ont pas prises au sérieux du tout. Du coup, pour être pris, tu rajoutes 3 fois plus de temps et un zéro.
[00:43:03] LH : Parce que toi, tu travailles vite, ce n’est pas le cas de tout le monde.
[00:43:08] MF : Comme je te l’ai dit, ils attendent 100 et je donne 200, mais je suis large. De toute façon, le délai que je leur ai annoncé va être plus court. Comme je vais avoir le temps de faire plus de trucs, je vais leur dire que j’ai rajouté tels trucs en bonus.
[00:43:30] LH : Donc tu disais qu’un site web, tu annonces 1 mois et tu factures 3 000€, alors que ça ne te prend que 1 semaine. J’espère vraiment que tout le monde va retenir ça et j’aurais tellement aimé entendre ce que tu viens de dire il y a 2 ou 3 ans. Ça m’aurait tellement aidé. Aujourd’hui, c’est un peu différent. Je fais du Community management, ça reste plus de l’opérationnel, ce n’est pas un projet. Mais je tends, petit à petit, à faire plus de conseils et de consulting. Je ne facture pas ma journée à l’heure parce qu’il faut se dire qu’elle va largement apporter à l’entreprise. Tu passes une journée avec l’entreprise, ça l’accompagne toute l’année à développer son chiffre d’affaire, ne serait-ce que de 10 ou 20 %. Grâce à une journée de ton temps, ils rentabilisent carrément les 500 ou les 1 000€ qu’ils ont investis dans la formation.
[00:44:29] MF : Il ne faut pas avoir peur de mettre vos prix hauts. Pour donner des tarifs, une journée de formation, je la vends à 1 500€. Ça va même être plus que ça pour du coaching.
[00:44:52] LH : Parce que tu apportes une réelle valeur. Comme tu l’as dit, ça apporte une transformation chez des gens après ton coaching. Donc il faut vraiment que les gens, ils se disent : « Quelle transformation j’apporte à mon client ? ». Quand tu parles de travailler vite et rapide, d’une, je l’ai vérifié parce que tu as organisé le Web Entrepreneur Day (c’est une journée de conférence sur l’entrepreneuriat). J’ai pu participer à la première en tant que participant. Là, j’ai parlé en tant que conférencier. C’est incroyable tout ce que tu arrives à faire avec le peu de temps que tu mets dedans avec le nombre de clients que tu as à gérer. Comment tu fais ? Donne-nous 2 ou 3 conseils rapides.
[00:46:04] MF : Pour le WED, il y avait quand même 17 conférenciers à gérer. C’était la partie la plus difficile à gérer avec plus de 250 participants. Je le savais déjà un peu à l’avance, de toute façon, j’avais déjà eu l’expérience d’avant. Pour moi, les personnes qui sont hors norme, un peu talentueuses, qui sont capables de monter sur scène au WED sont justement particulières. Elles ne rentrent pas dans des moules. Ce n’est même pas du caprice de star ou quelque chose comme ça. C’est plus un état d’esprit particulier pour chacun d’entre nous, et tu ne gères pas ça comme une équipe des salariés qui sont payés à venir faire ta conférence. De plus, chacun a son business, son contrat, … Beaucoup ont l’habitude de travailler tout seul, donc tu as des spécimens à gérer.
[00:47:43] LH : Donc comment tu as fait ? Tu t’adaptes ? Tu les comprends, c’est le premier pas. L’empathie, le fait de comprendre la personne que tu as en face de toi au lieu de te lancer tout de suite dans le jugement.
[00:47:55] MF : En fait, j’essaie de comprendre chaque personne avec qui je collabore.
[00:48:05] LH : C’est ce que tu fais avec tes clients. Donc c’est l’un de tes secrets.
[00:48:07] MF : Je les comprend, je leur donne aussi. Toi qui étais bien placé, tu vas aussi me dire ce que t’en penses : au lieu de vous dire toutes les semaines « il manque ci, il manque ça », je vous dis « voilà où on en est, voilà ce que nous on a fait, voilà combien d’inscrits,… » « Du coup, il nous manque encore ça, ça … ». Ce n’était pas un mail hebdo en mode « tu n’as pas rendu ta copie ». C’était un mail hebdo, que je tournais de façon positive, où je vous donnais quelque chose en même temps que je réclame. Et ça c’est important parce que ça nous plaçait au statut de team. Et le WED 2 était le pire de tous : il y avait d’abord les périodes de noël où moi-même, j’étais indisponible, j’avais eu la grippe en janvier, après je me suis pété le pied dans le métro. Et encore après j’étais malade, j’étais cloué au lit durant 2 semaines, sans pouvoir rien faire, avant le WED.
[00:49:40] LH : Heureusement qu’on vit à l’ère digital. J’ai envie de décortiquer. Là, tu as 2 conseils. Le premier, c’est travailler avec des gens, t’entourer de gens qui peuvent vraiment aider ton business. Donc de trouver de bons partenaires. Deuxième chose, tirer le meilleur de chacun plutôt que de trouver leurs défauts. En tirant le meilleur de chacun, ça facilite ton travail. Troisième chose inspirée du WED, qu’est-ce qui a fait que tu as atteint autant d’inscrits ? Comment tu t’es organisée si tu penses à la com ?
[00:50:19] MF : Déjà, il ne s’est même pas passé un an entre les deux WED ( 30 avril 2016 et 3 février 2017). Tout au long de ces mois, j’ai continué la Com en content marketing sur les réseaux sociaux. C’est-à-dire pas de la Com « venez acheter les places pour la prochaine conférence ». J’ai plutôt donné des informations : qui étaient les conférenciers, des petites astuces, des publications de vidéos que j’avais faites, etc. J’ai donc alimenté les réseaux sans dire « venez acheter votre place ». A vrai dire, on a commencé la com super tard. On avait ouvert les places cet été, on avait fait très peu de com. L’inconvénient quand on fait du présentiel : les gens se décident à la dernière minute. Cette année, on a donc décidé de faire un pallier tarifaire qui a plutôt bien marché, mais au final, on constate toujours que 70 % des gens achètent leur place 1 mois à l’avance. Sauf que toi t’as payé une salle pour 300 personnes, et ça c’est un peu stressant.
[00:51:47] LH : Mais je voyais aussi que t’étais déterminée. Ça c’est peut-être un conseil difficile à donner t’avais une détermination comme tu nous disais dans les e-mails. Du coup, ça nous a aidé à valoriser la chose, à se dire que nous aussi, on participe à quelque chose de grand. Si on atteint vraiment l’objectif, tout le monde est gagnant. Je pense que l’on pourrait faire une formation complète sur : comment Morgane fonctionne ? Comment elle organise tout ça ? Parce que tu as vraiment quelque chose à nous apporter. Avant de terminer, est-ce que tu as un message que tu aimerais faire passer à des entrepreneurs qui se lancent, qui se posent des questions, qui ont un peu de mal, qui se découragent peut-être. Qu’est-ce que tu leur dirais ?
[00:52:40] MF : Je leur dirais d’y aller étape par étape. Quand vous démarrez, vous vous posez 5 milliards de questions et vous avez des trucs dans tous les sens. Ça parait tellement gros, vous avez l’impression qu’il y a tellement de trucs à faire que vous ne démarrez pas. Vous vous bloquez parce que plus vous voyez le nombre de trucs à faire, plus vous constatez les problèmes et vous ne savez pas par quel bout le prendre. Il faut vous poser et y aller étape par étape. Par quel bout le prendre ? Moi, je vous dirais : numéro 1, quelle est votre vision de votre future entreprise ? Quelles sont vos valeurs ? Quelles sont vos croyances ? Quelles sont vos compétences ? Vous partez de là, et après vous déroulez. C’est-à-dire, à partir de tout ça, je pourrais faire tels produits ou tels services. Ensuite, quel sera mon client idéal ? Quels supports vais-je utiliser ? Peu importe si vous allez ouvrir une boulangerie ou une épicerie, vous allez avoir besoin des réseaux sociaux et du digitale. C’est un très gros conseil que je vous donne. Quels que soient vos services, le secteur d’activité que vous allez créer, il faut que vous soyez sur digitale. Pour commencer, vous pouvez bloguer, faire des vidéos sur YouTube sur ce sujet que vous allez transformer en entreprise. Sur ce qui sert de base de départ de votre passion, de vos valeurs ou de vos compétences et voir si ça intéresse les gens. Commencez à communiquer avec eux. Et surtout la véritable clé est de commencer à créer votre communauté. Une fois que vous avez votre communauté, vous pouvez sortir tous les produits ou tous les services que vous voulez, les gens vous suivront.
[00:54:43] LH : Merci Morgane pour tous tes conseils, c’était vraiment très précieux. Quelle est la suite de ta mission ? Par rapport à tes valeurs, ta vision, comment tu vois la France ou ta communauté dans 10 ans ?
[00:28:18] MF : Pour moi, c’est aider le plus de personne prendre conscience qu’il faut prendre soin de soi avant de prendre soin des autres. Je pense que dans 10 ans, on sera beaucoup plus d’entrepreneurs avec l’arrivée des slasheurs (exemple : cardiologue le jour, prof de salsa le soir, prof de tennis le Week-end). Moi, je suis une vraie slasheuse : coach, consultante, auteur, formatrice, maman, entrepreneur.
[00:55:56] LH : Ton plus grand enfant, il a quel âge ?
[00:55:59] MF : 16 ans
[00:21:47] LH : Aujourd’hui, qu’est-ce que tu aimerais lui dire ? Est-ce qu’il a envie de lancer son propre business ?
[00:28:18] MF : Déjà, il a sa chaîne Youtube. Avant 10 ans, il voulait créer sa propre chaîne Youtube. Moi, j’ai donné des consignes : tu ne montres jamais ta tête, tu ne parles pas aux gens que tu ne connais pas sur les réseaux sociaux. Mais je l’ai laissé faire avec ces consignes. Il a fait un truc de star gamer, de jeux vidéo et tout. Il a fermé sa chaine Youtube parce qu’il a une voix de petit garçon et ça ne lui plaisait plus. En fait, il est rappeur et il a créé une nouvelle chaîne. Il crée ses textes, il crée ses clips, il trouve sa musique, il me pique mon micro de podcast pour enregistrer. Sa chaîne, c’est Gaima Music.
[00:57:17] LH : Un conseil d’entrepreneur que tu lui donnerais ? Parce que quelque fois quand il est en face de toi, tu ne peux pas lui dire. Il est à l’écoute ? En fait, il admire ce que tu fais.
[00:57:21] MF : Oui. Et tu sais qu’il était au WED ? Il est resté toute la journée. Il était trop content.
[00:57:38] LH : Il doit être super content d’avoir une maman comme toi.
[00:57:40] MF : Je n’ai jamais mis ma pression comme : « tu dois devenir docteur, avocat,… ». On a des passions, on a des rêves, il faut les réaliser. Essaye quand même d’avoir ton bac. Je ne vais pas non plus lui dire « arrêtes l’école et vas faire du rap », je ne pense pas que ça lui rendra service. Je lui ai dit « Aie tes armes et tes clés pour pouvoir faire tes propres choix plus tard. ». Et je l’aide sur le SEO de sa chaîne YouTube. Et ma fille, elle est sur Instagram, elle fait des jeux concours.
[00:21:47] LH : Merci Morgane, je pense que c’est une très belle conclusion de voir que non seulement, tu te construis toi, mais tu construis aussi la descendance, il y a de l’espoir. Merci Morgane et à bientôt.
audrey dit
Très intéressant et plein de bonne humeur ! merci Morgane et Ling-en